C'est Francine Shapiro, psychologue américaine qui a trouvé en 1987 un moyen très simple de stimuler un mécanisme d’auto-guérison présent en chacun de nous. Ce mécanisme neuro-émotionnel déclenché par les mouvements oculaires permet de dépasser des vécus traumatiques non digérés responsables de divers symptômes, parfois très invalidants. On peut ainsi soigner des séquelles traumatiques même de nombreuses années après.
Les Troubles du Stress Post-Traumatique (TSPT) se développent après un événement extrêmement traumatisant et se manifestent par sa reviviscence régulière, accompagnée de manifestations physiques liées à l’émotion extrême ressentie que ce soit dans l’enfance ou de la vie d’adulte. Le point commun est d’avoir vécu un évènement comme un facteur de stress intense ou d’effroi, face auxquels la personne s’est sentie impuissante. Lorsqu’un traumatisme survient, le cerveau n’arrive pas à traiter l’évènement dans tous ses aspects. Il reste fragmenté dans la mémoire et susceptible d’être réactivé par n’importe quel fragment rencontré au quotidien. Il est à la l’origine des troubles qui s’ensuivent dont les troubles de stress post-traumatique. Il s’agit d’une souffrance morale et de complications physiques qui altèrent profondément la vie personnelle, sociale et professionnelle.
Ces symptômes sont : Des images, des pensées, des cauchemars qui s’imposent au patient de manière répétitive, involontaire et douloureuse. Parfois des flash-backs soudain le replongent dans le passé, lui faisant revivre la scène comme s’il y était encore. Le patient vit un état d’angoisse, de stress permanent. Cette reviviscence survient spontanément, suite à un stimulus (son, lieu, odeur…) ou encore lorsque la vigilance est moindre (phase d’endormissement). Elle entraîne des manifestations émotionnelles douloureuses, de la peur, des sensations physiques désagréables telles que sueurs, pâleur, tachycardie, raidissement… Les pensées, les discussions, les personnes, les lieux rappelant l’événement traumatique peuvent être systématiquement évités : ce qui restreint considérablement la vie sociale, familiale, professionnelle. La tristesse, le manque de goût et d’élan vital, l’indifférence affective et émotionnelle sont souvent associés.
L’état de stress entraîne un état d’hypervigilance, des réactions de sursaut, de l’irritabilité, des difficultés de concentration, des troubles du sommeil… Tous ces troubles peuvent affecter et altérer sévèrement la qualité de vie au quotidien du patient et de ses proches.